Antoine Béchamp, médecin et chimiste français du XIXe siècle, disait : « le microbe n’est rien, le terrain est tout ».

Nous traversons une période à la fois étrange et inquiétante, qui suscite de nombreuses interrogations. Nous pouvons lire et entendre tout et son contraire, à la télévision comme sur internet, il convient donc de se concentrer sur les bases : comment se prémunir au mieux contre les virus de manière générale, car en effet, force est de constater que nous ne sommes pas tous égaux lorsqu’un micro-organisme pathogène nous touche. Pourquoi donc ?

Quel rôle de l’alimentation pour le système immunitaire ?

En naturopathie, on dit que le terrain est capital. Soigner son terrain passe bien évidemment par l’alimentation. “Que l’aliment soit ton médicament” nous disait déjà Hippocrate, médecin grec qui nous ramène quelques siècles avant JC!

Je ne sais pas si vous le savez, mais environ tous les 15 ans, nous avons presque un nouveau corps. Au bout de 15 ans, la majeure partie des cellules de notre corps s’est renouvelée. Et à partir de quoi?

Et bien de ce que nous donnons à notre corps, de ce qu’il absorbe donc de ce que nous mangeons et de ce que nous buvons. Les aliments sont en réalité les briques de notre futur corps. Si on leur apporte du junk-food ou même simplement les mauvais carburants au mauvais moment, comment imaginer que celles-ci puissent construire des fondations solides ?

Le maître mot c’est la variété. Manger des fruits et légumes frais, de saison, si possible d’origine biologique, colorés pour une bonne variété et complémentarité en micro-nutriments! 5 fruits et légumes par jour, c’est pas du pipeau! Ce n’est pas un objectif à atteindre en réalité mais plutôt un minimum à assurer quotidiennement.
Visez les proportions justes dans l’assiette : ½ légumes, ¼ protéines, ¼ féculents.
On alterne le cru et le cuit. Le cru va permettre d’apporter les vitamines qui sont fragiles et disparaissent à la cuisson. Tandis que le cuit va être plus facilement digéré par le corps et apporte tout de même de nombreuses substances très intéressantes comme les fibres, des minéraux, peu de calories, le tout étant rassasiant!
On privilégie les cuissons douces, à la vapeur idéalement, qui préservent au maximum les nutriments.Utilisez les épices anti-inflammatoires : curcuma, gingembre sous toutes leurs formes : en poudre ou fraîches. En plat, en infusion, râpées, coupées en petits morceaux…
Diminuez un peu la consommation de produits laitiers, notamment le lait de vache, dont la caséine agresse les membranes intestinales stressées.Consommez des aliments fermentés : ils viennent nourrir votre flore intestinale. La barrière intestinale porte bien son nom. C’est une frontière ou certains pathogènes vont pouvoir ou non pénétrer dans votre corps pour de vrai = intégrer la circulation sanguine. Toutes les mesures diététiques évoquées ici visent à en prendre soin, mais parfois il est inévitable de faire appel à des compléments, notamment quand elle a été trop abîmée.
Enfin se souvenir d’une chose: quand on est malade, on a généralement pas faim. Et il y a une bonne raison à cela, c’est que quand l’organisme n’est pas occupé à digérer (Les ¾ de notre énergie quotidienne!!!) il peut s’occuper de réparer les cellules qui en ont besoin. Avoir une alimentation légère pendant le rhume, la grippe, etc…(voire carrément jeûner parfois!) a un effet bénéfique sur le corps qui peut se concentrer sur les éliminations et les réparations.